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Isis de Bob Dylan et Jacques Levy
Contexte : ICI-BAS (laguerretotale.blogspot.fr)

Présentation :

Traduction de la chanson de Bob Dylan Isis écrite avec Jacques Levy, parue sur le disque Desire de 1976.

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J’épousai Isis le cinquième jour de Mai
Mais je ne pouvais pas rester auprès d’elle très longtemps
Alors je coupai mes cheveux et chevauchai sans délai
Pour une contrée sauvage et inconnue où je ne pourrais pas me tromper

J’arrivai dans un haut lieu de ténèbres et de lumière.
La ligne de séparation courait à travers le centre de la ville.
J’attachai mon poney à un piquet sur la droite.
J’entrai dans une laverie pour nettoyer mes habits.

Un homme posté à un coin m’approcha et me demanda une allumette.
Je devinai immédiatement qu’il n’était pas ordinaire.
Il dit : « Es-tu à la recherche de quelque chose de facile à attraper ? »
Je dis : « Je n’ai pas d’argent » ; il dit : « Ce n’est pas nécessaire. »

Nous nous mîmes en route pour le Nord glacial.
Je lui donnai ma couverture, il me donna sa parole.
Je dis : « Où allons-nous ? » ; il dit que nous serions rentrés le quatre.
Je dis : « C’est la meilleure nouvelle que j’ai jamais entendue. »

Je pensai à la turquoise, je pensai à l’or.
Je pensai à des diamants et au plus grand collier du monde.
Alors que nous chevauchions à travers les canyons et le froid démoniaque,
Je pensai à Isis : elle me trouvait tellement imprudent !

Elle me dit un jour que nous nous retrouverions,
Et les choses seraient différentes la prochaine fois que nous nous marierons,
Si je pouvais seulement tenir et être son ami…
Et je ne me souviens toujours pas des meilleures choses qu’elle m’ait dit.

Nous arrivions aux pyramides encastrées dans la givre.
Il dit : « Il y a un corps que j’essaie de trouver.
« Si j’arrive à le ramener, il nous sera d’un bon prix »
C’est alors que je compris ce qu’il avait vraiment en tête.

Le vent hurlait et la neige était outrageante.
Nous creusâmes toute la nuit et nous creusâmes toute la matinée.
Quand il mourut, j’espérai que ce ne serait pas contagieux
Mais j’avais déjà fait mon choix et je devais continuer.

Je pénétrai la tombe mais le cercueil était vide.
Pas de pierres précieuses, rien ! Je me sentis refait.
Je compris que mon partenaire avait seulement l’air amical…
Quand j’avais répondu à son offre, je devais être dingue !

Je pris son corps et le portai à l’intérieur.
Je le jetai dans le trou et refermai le cercueil.
Je dis une prière rapide et me sentis satisfait,
Puis je galopai à nouveau pour retrouver Isis et lui dire que je l’aimais.

Elle était dans le pré où la crique s’élevait.
Aveuglé par le sommeil et ayant besoin d’un bon lit,
Je venais de l’Est avec le soleil dans les yeux.
Je la maudis une fois puis chevauchai à nouveau.

Elle dit : « Où as-tu été ? » ; je dis : « Nulle part en particulier. »
Elle dit : « Tu as l’air changé. » ; je dis : « J’imagine bien. »
Elle dit : « Tu étais loin. » ; je dis : « C’est bien normal. »
Elle dit : « Est-ce que tu restes, cette fois ? » ; je dis : « Si tu veux bien, oui. »

Isis, oh Isis, enfant mystique
Ce qui me ramène à toi est ce qui me rend fou
Je me souviens encore la façon dont tu souriais
Au cinquième jour de Mai, sous la pluie battante.

Texte original :

I married Isis on the fifth day of May
But I could not hold on to her very long
So I cut off my hair and I rode straight away
For the wild unknown country where I could not go wrong

I came to a high place of darkness and light
The dividing line ran through the center of town
I hitched up my pony to a post on the right
Went in to a laundry to wash my clothes down

A man in the corner approached me for a match
I knew right away he was not ordinary
He said, “Are you lookin’ for somethin’ easy to catch?”
I said, “I got no money.” He said, “That ain’t necessary”

We set out that night for the cold in the North
I gave him my blanket, he gave me his word
I said, “Where are we goin’?” He said we’d be back by the fourth
I said, “That’s the best news that I’ve ever heard”

I was thinkin’ about turquoise, I was thinkin’ about gold
I was thinkin’ about diamonds and the world’s biggest necklace
As we rode through the canyons, through the devilish cold
I was thinkin’ about Isis, how she thought I was so reckless

How she told me that one day we would meet up again
And things would be different the next time we wed
If I only could hang on and just be her friend
I still can’t remember all the best things she said

We came to the pyramids all embedded in ice
He said, “There’s a body I’m tryin’ to find
If I carry it out it’ll bring a good price”
’Twas then that I knew what he had on his mind

The wind it was howlin’ and the snow was outrageous
We chopped through the night and we chopped through the dawn
When he died I was hopin’ that it wasn’t contagious
But I made up my mind that I had to go on

I broke into the tomb, but the casket was empty
There was no jewels, no nothin’, I felt I’d been had
When I saw that my partner was just bein’ friendly
When I took up his offer I must-a been mad

I picked up his body and I dragged him inside
Threw him down in the hole and I put back the cover
I said a quick prayer and I felt satisfied
Then I rode back to find Isis just to tell her I love her

She was there in the meadow where the creek used to rise
Blinded by sleep and in need of a bed
I came in from the East with the sun in my eyes
I cursed her one time then I rode on ahead

She said, “Where ya been?” I said, “No place special”
She said, “You look different.” I said, “Well, not quite”
She said, “You been gone.” I said, “That’s only natural”
She said, “You gonna stay?” I said, “Yeah, I jes might”

Isis, oh, Isis, you mystical child
What drives me to you is what drives me insane
I still can remember the way that you smiled
On the fifth day of May in the drizzlin’ rain

source : http://www.bobdylan.com/us/songs/isis

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